Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels a pour objectif d’aider les populations déracinées, dans l’urgence, en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité (victimes de catastrophes naturelles, de guerres, de crises économiques). L’Association mène environ 180 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé, de la nutrition, de la réhabilitation d’infrastructures, de l’eau, de l’assainissement et la relance économique. PUI intervient actuellement en appui à près de 4 millions de personnes dans 21 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Europe.
Situation et besoins humanitaires
La RDC en 2016 fait encore face à une instabilité importante, principalement dans l’est du pays (Kivus, Province Orientale et Katanga) en lien avec l’activité prédatrice d’un grand nombre d’acteurs informels associés à des milices armées sur les ressources minières très importantes de la région. Par ailleurs, des enjeux politiques et constitutionnels majeurs risquent de complexifier la grille de lecture des différents conflits encore en cours en 2016. Plus largement, la région entière est à la veille d’événements politiques majeurs (élections, modifications de constitutions) avec des conséquences potentielles sur des déplacements de populations dont certains déjà en cours (RCA, Burundi).
Au Nord et Sud Kivu, à la suite de l’accord de paix entre la RDC et le M23 de Décembre 2013 un processus de désarmement, démobilisation et réintégration est encore en cours cependant le risque de retour d’anciens miliciens sur de nouvelles zones de combat reste important. Les FARDC libérés de leur engagement face au M23 se focalisent actuellement sur d’autres fronts pour lutter contre les nombreux groupes armés actifs dans la région (Maï Maï, APCLS, FDLR, ADF etc…). Néanmoins, l’immensité du territoire, le manque d’infrastructures, et la non résolution des causes sous-jacentes à tous ces conflits font qu’il est trop tôt pour espérer une pacification totale de la région.
Dans la province du Tanganyika (sous-région de de l’ex-province du Katanga), des conflits ethniques (entre milices pygmées et Bantu) initiés en 2012 ont résulté dans le déplacement souvent préventifs de centaines de milliers de personnes. Les zones d’intervention de PUI (ZS de Kiambi et Nyunzu) se caractérisent par un dénuement important de certains groupes (accès limité aux terres agricoles, à l’eau potable, enclavement, récurrence d’épidémies telles que la rougeole et le choléra) exacerbé par les déplacements les plus récents. En début 2016, le processus de réconciliation semble donner des résultats positifs et les mouvements de retours continuent d’être observés permettant d’envisager de nouveaux types d’interventions humanitaires complémentaires à des interventions purement urgentistes.
Dans la province du Sud-Ubangi (sous-région de de l’ex-province d’Equateur), plusieurs camps de réfugiés ont été ouverts dans les territoires de Libenge et de Zongo entre 2012 et 2015 en lien avec la crise en cours en RC. Fin 2015, plus de 100 000 réfugiés étaient enregistrées dans la région. Courant 2015, le HCR a entrepris de relocaliser les réfugiés de la première vague pour pouvoir accueillir une nouvelle vague de réfugiés au niveau des camps. Un recensement des ménages réfugiés vivant en dehors des camps a été lancé en 2015 mais nécessite une mise à jour continue étant donné que les familles centrafricaines continuent à arriver. Par ailleurs nombres de réfugiés sont réticents à s’installer dans les camps afin de rester à proximité de la rivière qui constitue une ressources importante de nourriture. Nombreux sont aussi des personnes traversant régulièrement la rivière frontière pour travailler les champs en RCA. Les tensions entre population locale et les réfugiés sont relativement limitée mais peuvent constituer un facteur d’instabilité à l’avenir. Il faut considérer que la majorité des habitants de la zone de Libenge sont eux-mêmes des « retournés » revenus de la République du Congo en 2012.
Notre action sur le terrain
PUI souhaite orienter son action vers le renforcement de capacités de résilience des populations ciblées par ses projets via une approche intégrée tout en accentuant ses capacités de réponse/positionnement rapide sur les crises d’urgence. La capacité des ménages à résister à un choc futur et à mettre en place des stratégies d’adaptation et de survie constitue une priorité dans ce type de contexte, où aux problématiques structurelles se superposent des déplacements massifs liés à plusieurs conflits armés.
Dans le cadre de nos activités en RDC, nous recherchons un/une Chef/fe de Mission.
Le/la Chef de Mission est responsable du bon fonctionnement et du développement de la mission.
- Sécurité : Il/Elle est responsable de la sécurité sur la mission.
- Programmes : Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur la mission, il/elle suit les besoins et propose de nouvelles interventions et pistes de développement pour la mission.
- Ressources Humaines : Il/Elle s’assure du bon dimensionnement humain de la mission et encadre les équipes (définition d’objectifs, suivi).
- Suivi logistique, administratif et financier : Il/Elle s’assure que les pratiques logistiques et administratives en place respectent les procédures et formats PUI et sont en adéquation avec les règles Bailleurs.
- Suivi Médical et technique : Il/Elle s’assure que les pratiques médicales et techniques respectent les procédures et formats PUI et sont en adéquation avec la politique d’intervention PUI.
- Représentation : Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, bailleurs, médias et des différentes autorités.
- Relation avec le siège : Il/Elle assure la bonne circulation des informations entre le siège et le terrain et s’assure du respect des échéances.
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Formation et Experience
Minimum 5 ans d’expérience humanitaire dans la coordination de projets.
Expérience réussie de gestion d’équipe expatriée et de programmes multisectoriels.
Excellente qualité rédactionnelle
Gestion d’équipe
Gestion de projets
Connaissances approfondies des bailleurs (OFDA, ECHO, agences UN, EuropAid, AAP…)
Capacité de travail en situation d’insécurité
Langues
Français et Anglais indispensables
Conditions proposées
Salarié en Contrat à Durée Déterminée (12 mois)
Date de démarrage : 1er juin 2016
Salaire brut mensuel : de 2420 à 2750 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective (sauf si dispositions particulières)
Frais de vie (« Per diem ») de 700 Euros
Régime de Break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Poste ouvert aux statuts couple et famille
HOW TO APPLY:
Merci d’envoyer votre candidature (CV et Lettre de Motivation) à l’adresse ci-dessous en précisant l’objet suivant : “CDM – RDC”
Karine Mougenot, Chargée de Ressources Humaines Expatriées - recrutement@premiere-urgence.org