Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. PUI se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’association mène environ 140 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 4 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, dans le Caucase et en France.
Situation et besoins humanitaires
Crise Centrafricaine
En République Centrafricaine, suite à la démission du président Djotodia le 10/01/2014, l’ex coalition au pouvoir Séléka est devenue de moins en moins présente et à l’inverse, les groupes anti-balaka ont pris de plus en plus d’importance, contrôlant certains postes frontaliers et menant des attaques sur des musulmans associés à la Séléka, ce qui a contraint plusieurs milliers de personnes à fuir leur pays. A ce jour, malgré la signature des accords de paix à Brazzaville et la tenue du Forum de Bangui, la situation en RCA reste très volatile, et les exactions et les pillages menés par de différents groupes armés continuent aussi bien à Bangui qu’en dehors de la capitale.
Depuis que la crise a éclaté en RCA en décembre 2013, plus de 140 000 réfugiés, majoritairement musulmans, ont traversé la frontière camerounaise au niveau des régions de l’Est et de l’Adamaoua. Après une phase de stabilisation durant le second semestre 2014 et quelques retours spontanés, 126 650 de ces réfugiés sont encore présent sur le territoire camerounais (source UNHCR 15/06/2015). Si la situation est moins dramatique pour ces populations qu’elle ne l’a été en phase d’urgence durant l’année 2014, elle reste toutefois extrêmement préoccupante avec notamment une couverture des besoins de base que partiellement assurée et des conditions en termes de logement ou d’accès à l’eau et assainissement restant préoccupantes et engendrant des risques sanitaires liés à la forte concentration de la population
En outre, cette vague de réfugiés s’est additionnée au précédent afflux de réfugiés centrafricains entre 2004 et 2011, soit environ 99 000 personnes, installés dans les villages camerounais. Ces réfugiés, dits anciens réfugiés, ont été les premiers à accueillir les nouveaux réfugiés de 2014. Une partie des ceux-ci a été installée dans les sites de réfugiés mis en place dans le cadre de la réponse humanitaire coordonnée par l’UNHCR afin de désengorger les sites frontaliers et assurer une prise en charge efficace des besoins immédiats. A ce jour, 7 sites accueillent des réfugiés dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, regroupant 55% des nouveaux réfugiés.
L’autre partie des réfugiés (45%) s’est installée sur les points d’entrée et dans les villages d’accueil. Néanmoins, à ce jour, l’aide humanitaire se concentre essentiellement sur les sites de réfugiés, et les besoins constatés dans les points d’entrée et dans les villages hôtes restent nombreux, urgents et non couverts. L’installation des nouveaux réfugiés a considérablement accru la pression sur les ressources existantes, et plus particulièrement sur les infrastructures d’approvisionnement en eau, les ressources en bois, les infrastructures publiques (écoles, centres de santé…), ce qui a augmenté le risque de tensions entre les communautés hôte et réfugiée.
Au-delà de la situation des réfugiés, la situation structurelle des équipements de base et des pratiques, notamment en terme d’hygiène et d’assainissement, dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua est historiquement mauvaise. La pression supplémentaire des réfugiés dans la zone aggrave encore un peu plus cette situation.
Crise Nigériane
Dans la partie septentrionale du Cameroun, l’insécurité imposée depuis 2013 par la secte islamiste Boko Haram a atteint son paroxysme en 2014 et 2015, par l’intensification des incursions et des attaques dans l’état de Borno côté Nigéria. Suite à la déclaration de guerre, par Paul Biya, Président de la République du Cameroun, les incursions de cette secte en territoire camerounais s’intensifient dès mai 2014.
De nombreuses populations de l’Extrême-Nord ont quitté leurs domiciles pour trouver refuge dans des familles d’accueil. Aujourd’hui, de nouveaux déplacements et entrées continuent d’être enregistrés. Ces mouvements de la population posent un sérieux problème à l’accès aux ressources et aux besoins de première nécessité. Malgré les efforts consentis par l’Etat du Cameroun, le HCR et ses différents partenaires, les défis à relever semblent encore énormes.
A ce jour, ces violences ont contraint plus de 192 000 Nigérians à traverser la frontière dont 74 000 vers le Cameroun voisin. 42 000 d’entre eux ont trouvé refuge dans le camp de réfugiés de Minawo qui accueille chaque jour une centaine de réfugiés supplémentaires en provenance des localités frontalières. Il y aurait en outre plus de 82 000 déplacés internes camerounais principalement réparti dans les départements du Logone-et-Chari (32 000), du Mayo-Sava (12 500) et du Mayo-Tsanaga (34 000).
La région de l’Extrême-Nord du Cameroun a connu depuis l’année 2014 une intensification des incursions et problèmes sécuritaires liés à la secte islamiste Boko Haram. Les problèmes sécuritaires se concentrent essentiellement sur une bande de 15 à 30 km le long de la frontière nigériane. Ils ont conduit à la fuite des populations camerounaises de ces territoires vers l’intérieur de la région et une augmentation des arrivées de réfugiés nigérians. La région de l’Extrême-Nord est ou outre touchée par une crise alimentaire, nutritionnelle et sanitaire structurelle, qui justifie la présence du Cameroun dans le Plan de Réponse Stratégique (SRP) “Région du Sahel” 2014-2016.
Notre action sur le terrain
Présente depuis avril 2008 au Cameroun, PUI s’est consacrée à la résolution des difficultés dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Les actions ciblent les réfugiés centrafricains installés à l’est du pays depuis 2006 (Régions de l’Est et de l’Adamaoua) et les populations d’accueil.
Les programmes ont évolué afin d’accompagner la progressive autonomie en sécurité alimentaire de ces populations réfugiées centrafricaines, la plupart souhaitant rester définitivement au Cameroun.
Le volet WASH progresse également vers une stratégie de responsabilisation à différents niveaux (des usagers aux responsables communaux), notamment dans un contexte de décentralisation de la gestion de l’eau de l’Etat vers les communes. Sur le volet accès à l’eau, en parallèle des constructions et réhabilitations de forages une grande part des activités est consacrée à la formation (des usagers, des Comités de Gestion de l’eau, des responsables locaux techniques et administratifs). Des sensibilisations sur l’hygiène et l’assainissement sont également menées.
L’arrivée de nouveaux réfugiés en 2014 amène PUI vers une réponse d’urgence qui s’oriente vers les points d’entrée frontaliers et les sites d’accueil (camps en retrait de la frontière), à travers des activités de gestion de camps, EHA, Abris et Moyens d’Existence. En outre, compte tenu du fait que les réfugiés s’installent également dans de nombreux villages de la zone, PUI mène une réponse adaptée à cette configuration.
L’année 2015 voit la poursuite des activités menés en 2014 avec un basculement vers la post-urgence pour répondre au mieux aux besoins identifiés. En outre, la crise nigériane exigeant une réponse adaptée dans la région de l’Extrême Nord, une évaluation multisectorielle a eu lieu début juillet 2015 et a permis d’identifier au mieux les secteurs d’interventions les plus pertinents. Une réponse multisectorielle en Sécurité Alimentaire et EHA est actuellement en cours de lancement dans cette région pour aider les populations camerounaises déplacées (exactions Boko Haram), suite à un financement ECHO. PUI s’est positionnée auprès du HCR afin de reprendre la gestion de sites de réfugiés nigérians dans l’Extrême-Nord pour intensifier sa réponse à la crise sécuritaire et humanitaire.
C’est dans cette perspective que PUI recherche un Responsable Camp Management and Coordination (CMC) afin d’assurer la gestion du camp de réfugiés nigérians Minawao dans l’extrême nord.
Le/la Responsable Technique CMC supervise la mise en œuvre du programme Technique CMC dont les objectifs sont :
- D’assurer le management et la délivrance des services humanitaires sur le camp de réfugiés.
- De coordonner les actions menées par les acteurs humanitaires y intervenants.
- De capitaliser les données recueillies lors des évaluation.
- De diffuser les données recueillies auprès de la CdM adjointe aux programmes et des partenaires intervenant dans ces camps.
Le Responsable Technique CMC (RT CMC) travaille sous la supervision directe du responsable de base (RdB) de Maroua, région de l’Extrême-nord
- Sécurité : Il/Elle est responsable de la gestion de la sécurité sur le camp de réfugiés de Minawao.
- Programmes: Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur le camp de réfugiés de Minawao, sous la supervision technique de la CdM adjointe aux programmes et hierarchique du RdB Maroua. Il/Elle s’assure en particulier de la bonne mise en œuvre et du suivi du programme technique CMC sous sa responsabilité.
- Ressources Humaines : Il/Elle assure la supervision de l’ensemble des équipes sous sa supervision.
- Suivi logistique, administratif et financier: Il/Elle supervise les volets logistiques, administratifs et financiers pour la mise en œuvre des programmes, et s’assure du respect des procédures afférentes, avec l’appui fonctionnel du logisticien et de l’administrateur de sa base d’affectation.
- Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués dans le camp.
- Coordination : Il/Elle centralise et diffuse l’information de/vers sa base et consolide le « reporting » interne et externe des activités mises en œuvre dans le camp.
- Evaluation / Stratégie : Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés sur sa zone d’intervention.
Et pour rester informé des nouvelles offres en continu, rejoignez le groupe Facebook My Job In The field.
Formation et Experience
Bac + 3 humanitaire, droit (droits de l’homme)
Expérience internationale de 1 an
Expérience en ONG conséquente de 1 ans
Expérience 6 mois minimum en gestion de camps de réfugiés
Expérience en gestion d’équipe
Bonne qualité organisationnelle
Capacités managériales
Connaissances en gestion de projets
Langues
Français & Anglais indispensables
Conditions proposées
Salarié en Contrat à Durée Déterminée (6 mois)
Date de démarrage : 20 janvier 2016
Salaire brut mensuel : de 1 650 à 1 980 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective
Frais de vie (« Per diem »)
Régime de Break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
HOW TO APPLY:
Merci d’envoyer votre candidature (CV et Lettre de Motivation) à l’adresse ci-dessous en précisant l’objet suivant : “RT CMC – Cameroun”
Romain Gautier, Chargé de Ressources Humaines Expatriées - recrutement@premiere-urgence.org