Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité.
L’Association mène environ 190 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 5 millions de personnes dans 20 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.
Situation et besoins humanitaires
Crise Centrafricaine
Plus de trois ans après le démarrage de la crise, la République Centrafricaine présente aujourd’hui des signes positifs de stabilisation et semble initier un début de sortie de crise. Cependant, malgré la signature des accords de paix à Brazzaville en 2014, l’organisation du Forum de Bangui en mai 2015 (qui a réuni les différentes parties prenantes du conflit et de la société centrafricaine) et la tenue des élections présidentielles dans un calme relatif, la situation reste extrêmement volatile. Les groupes et milices armés sont encore extrêmement présents dans le pays et continuent les exactions et pillages.
Depuis que la crise a éclaté en RCA en décembre 2013, plus de 140 000 réfugiés, majoritairement musulmans, ont traversé la frontière camerounaise au niveau des régions de l’Est et de l’Adamaoua. Après une phase de stabilisation durant le second semestre 2014 et quelques retours spontanés, le HCR estime, dans son aperçu des besoins humanitaires pour le Cameroun de décembre 2015, que 253 000 réfugiés centrafricains sont encore présents dans le pays. Si la situation est moins dramatique pour ces populations qu’elle ne l’a été en phase d’urgence durant l’année 2014, elle reste toutefois extrêmement préoccupante avec notamment une couverture des besoins de base que partiellement assurée et des conditions en termes de logement ou d’accès à l’eau, hygiène et assainissement restant préoccupantes et engendrant des risques sanitaires liés à la forte concentration de la population.
En outre, cette vague de réfugiés s’est additionée au précédent afflux de réfugiés centrafricains entre 2004 et 2011, soit environ 99 000 personnes, installés dans les villages camerounais. Ces réfugiés ont été les premiers à accueillir les nouveaux réfugiés de 2014. Une partie des ceux-ci a été installée dans les sites de réfugiés mis en place dans le cadre de la réponse humanitaire coordonnée par l’UNHCR afin de désengorger les sites frontaliers et assurer une prise en charge efficace des besoins immédiats. A ce jour, 7 sites (Timangolo, Lolo, Mbile, N’Garissingo et Gado à l’Est, NGam, Borgop dans l’Adamaoua) accueillent des réfugiés dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, regroupant 55% des nouveaux réfugiés.
L’autre partie des nouveaux réfugiés (45%) s’est installée sur les points d’entrée et dans les villages d’accueil. Néanmoins, à ce jour, l’aide humanitaire se concentre essentiellement sur les sites de réfugiés, et les besoins constatés dans les points d’entrée et dans les villages hôtes restent nombreux, urgents et non couverts. L’installation des nouveaux réfugiés a considérablement accru la pression sur les ressources existantes, et plus particulièrement sur les infrastructures d’approvisionnement en eau, les ressources en bois, les infrastructures publiques (écoles, centres de santé…), ce qui a augmenté le risque de tensions entre les communautés hôte et réfugiée.
Au-delà de la situation des réfugiés, la situation structurelle des équipements de base et des pratiques, notamment en termes d’hygiène et d’assainissement, dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua est historiquement mauvaise. La pression supplémentaire des réfugiés dans la zone aggrave encore un peu plus cette situation et a aussi exacerbé les besoins pour les populations locales. L’UNHCR estime ainsi que pour l’Est et l’Adamaoua, ce serait au total (population hôte et réfugiés centrafricains) plus de 740 000 personnes qui seraient en besoin d’une assistance humanitaire (Aperçu des Besoins Humanitaires 2016, Décembre 2015).
Crise Nigériane
Dans la partie septentrionale du Cameroun, l’insécurité imposée depuis 2013 par la secte islamiste Boko Haram a atteint son paroxysme en 2014 et 2015, par l’intensification des incursions et des attaques dans l’état de Borno côté Nigéria. Suite à la déclaration de guerre, par Paul Biya, Président de la République du Cameroun, les incursions de cette secte en territoire camerounais s’intensifient dès mai 2014. De nombreuses populations de l’Extrême-Nord ont quitté leurs domiciles pour trouver refuge dans des familles d’accueil. Aujourd’hui, de nouveaux déplacements et entrées continuent d’être enregistrés. Ces mouvements de la population posent un sérieux problème à l’accès aux ressources et aux besoins de première nécessité. Malgré les efforts consentis par l’Etat du Cameroun, le HCR et ses différents partenaires, les défis à relever semblent encore énormes.
A ce jour, ces violences ont contraint plus de 192 000 Nigérians à traverser la frontière dont 74 000 vers le Cameroun voisin. 42 000 d’entre eux ont trouvé refuge dans le camp de réfugiés de Minawao qui accueille chaque jour une centaine de réfugiés supplémentaires en provenance des localités frontalières. Il y aurait en outre plus de 82 000 déplacés internes camerounais principalement réparti dans les départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga.
La région de l’Extrême-Nord du Cameroun a connu depuis l’année 2014 une intensification des incursions et problèmes sécuritaires liés à la secte islamiste Boko Haram. Les problèmes sécuritaires se concentrent essentiellement sur une bande de 15 à 30 km le long de la frontière nigériane. Ils ont conduit à la fuite des populations camerounaises de ces territoires vers l’intérieur de la région et une augmentation des arrivées de réfugiés nigérians. La région de l’Extrême-Nord est en outre touchée par une crise alimentaire, nutritionnelle et sanitaire structurelle, qui justifie la présence du Cameroun dans le Plan de Réponse Stratégique (SRP) « Région du Sahel » 2014-2016.
Notre action sur le terrain
Présente depuis avril 2008 au Cameroun, PUI s’est consacrée à la résolution des difficultés dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Les actions ciblent les réfugiés centrafricains installés à l’est du pays depuis 2006 (Régions de l’Est et de l’Adamaoua) et les populations d’accueil. Les programmes ont évolué afin d’accompagner la progressive autonomie en sécurité alimentaire de ces populations réfugiées centrafricaines, la plupart souhaitant rester définitivement au Cameroun. Le volet EHA progresse également vers une stratégie de responsabilisation à différents niveaux (des usagers aux responsables communaux), notamment dans un contexte de décentralisation de la gestion de l’eau de l’Etat vers les communes. Sur le volet accès à l’eau, en parallèle des constructions et réhabilitations de forages une grande part des activités est consacrée à la formation (des usagers, des comités de gestion de l’eau, des responsables locaux techniques et administratifs). Des sensibilisations sur l’hygiène et l’assainissement sont également menées.
L’arrivée de nouveaux réfugiés en 2014 amène PUI vers une réponse d’urgence qui s’oriente vers les points d’entrée frontaliers et les sites d’accueil (camps en retrait de la frontière), à travers des activités de gestion de camps, EHA, Abris et Moyens d’Existence. En outre, compte tenu du fait que les réfugiés s’installent également dans de nombreux villages de la zone, PUI mène une réponse adaptée à cette configuration. PUI est aujourd’hui gestionnaire des 7 sites de réfugiés centrafricains à l’Est et dans l’Adamaoua et mène de nombreuses activités dans les villages d’accueil de la zone.
En 2015-2016, PUI a élargi son positionnement en ouvrant une base dans l’Extrême-Nord, à Maroua, en réponse à la crise nigériane pour intervenir auprès des déplacés camerounais via des activités SANME et EHA et des réfugiés nigérians en reprenant la gestion du site de réfugiés de Minawao et une partie des activités EHA sur le site. L’organisation a également étendu ses activités EHA auprès des communes accueillant des réfugiés centrafricains dans la région du Nord.
Dans le cadre de nos activités au Cameroun, nous recherchons un(e) Responsable de base
Sous la responsabilité du/de la Chef/fe de Mission, le (la) Responsable de base est en charge du bon fonctionnement de la base de Ngaoundéré etde la bonne mise en œuvre des projets développés sur cette base.
- Sécurité :Il/Elle est responsable de la sécurité sur sa base.
- Programmes: Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre du et/ou desprojet(s) sur sa base.
- Ressources Humaines: Il/Elle supervise l’ensemble des équipes de la base, personnel expatrié et national.
- Suivi logistique, administratif et financier: Il/elle suitles volets logistiques, administratifs et financiers sur sa base pour la mise en œuvre des programmes, et s’assure du respect des procédures afférentes, avec l’appui fonctionnel du/de la Coordinateur/trice Logistique(CLOG) et du/de la Coordinateur/trice Administratif/ve et Financier/e (CAF) de la mission.
- Représentation: Il/Elle assure la représentation de PUI sur la zone dont il/elle à la charge auprès des partenaires, bailleurs et des différentes autorités.
- Coordination: Il/Elle assure la bonne circulation des informations entre la zone dont il/elle a la charge et l’équipe PUI de coordination, et participe à l’orientation stratégique de la mission.
- Evaluation / Stratégie : Il/Elle participe à l’identification des besoins dans sa zone d’intervention. Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés dans sa zone d’intervention.
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Formation et Expérience
Formation :
Gestion de projets
Expérience professionnelle :
Expérience humanitaire
Expérience internationale
Expérience en logistique et administration
Connaissances transversales :
Bonne qualité organisationnelle
Capacités managériales
Connaissances en gestion de projets
Informatique :
Pack OfficeLangues parlées
Français obligatoire
L’anglais est un plus
Conditions proposées
Salarié en Contrat à Durée Déterminée – 12 mois
Date de démarrage : 1er août 2016
Salaire brut mensuel : de 1 870 à 2 200 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
Frais pris en chargenotamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective
Frais de vie (« Per diem »)
Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de Congés Payés: 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Pour en savoir plus sur notre offre, merci de consulter le profil de poste sur notre site !
HOW TO APPLY:
Merci d’envoyer votre candidature (CV et Lettre de Motivation) à Romain Gautier, Chargé de ressources humaines expatriées sur recrutement@premiere-urgence.org précisant l’objet suivant :«RdBNgaoundéré–Cameroun».