Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité.
L’Association mène environ 190 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 5 millions de personnes dans 20 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.
Situation et besoins humanitaires
L’environnement régional du Tchad, 12 millions d’habitants et 184ème pays à l’IDH 2014 sur 187, a connu de profonds bouleversements ces dernières années.
Suite à la crise du Darfour, les luttes opposant forces gouvernementales et rebelles ainsi que les conflits interethniques instrumentalisés par ces forces ont profondément déstabilisé la sous-région soudano tchadienne. La région Est Tchadienne abrite 240 000 réfugiés soudanais ayant fui les affrontements et massacres au Darfour dans la région du Ouaddaï (camps de Bredgine, Treguine, Farchana et Gaga), et cette crise a entrainé au plus fort de la crise le déplacement de plus de 170 000 déplacés internes ayant quitté les zones frontalières touchées par les affrontements. Les populations d’accueil déjà vulnérables ont été fragilisées par cette concentration démographique sur un territoire aux ressources naturelles limitées (eau, bois, terres arables). La normalisation des relations entre le Tchad et le Soudan depuis 2010 va de pair avec une accalmie sécuritaire qui a permis un retour progressif des populations déplacées.
Ce processus s’est poursuivi de 2011 à 2013, les déplacés continuant à rentrer chez eux. La mise en place d’une force mixte tchado-soudanaise pour le contrôle de la frontière a participé à pacifier la zone. La sécurité s’est bien améliorée et les populations envisagent plus facilement la réinstallation dans leur zone d’origine. Cependant, l’intégration des populations réfugiées Darfouri dans un environnement socio-économique fragile demeure un véritable défi après 10 années d’assistance humanitaire totale. Par ailleurs, la reprise des affrontements en 2014 au Darfour montre que la situation reste précaire, avec 394 000 nouveaux déplacés internes selon l’ONU en 2014.
Pa ailleurs, la région continue de connaître les chocs communs à la bande sahélienne (sécheresse, attaques de criquets), venant fragiliser un système souffrant déjà d’importantes faiblesses structurelles (peu de services, systèmes de veille inopérants, indicateurs de santé faibles, avec notamment des taux de mortalité maternelle parmi les pires au monde selon l’OMS, etc.). En effet la crise alimentaire de 2011 a laissé de profondes traces, de nombreux ménages sont toujours dans une logique d’endettement suite à cette crise, et la saison agricole 2013 a été caractérisée par de faibles pluies affectant les rendements. Sur l’ensemble du pays le nombre de personnes en insécurité alimentaire attendu en 2015 est de 2,4 millions de personnes, ce qui représente dans certaines régions, et notamment dans le Ouaddaï, jusqu’à 44 % de la population.
L’enquête post récolte conduite par PUI sur le département de l’Assoungha fin 2014 et l’établissement du profil Household Economic Analysis dans le Ouaddaï ont anticipé la période de soudure précoce pour les 30% les plus pauvres de la population, qui ont vendu et consommé l’ensemble de leur réserve de céréales au mois de mai 2015.
Dans cette même région, l’enquête SMART conduite en septembre 2015 par UNICEF et le Ministère de la Santé Publique a révélé des taux de malnutrition aigüe globale et sévère au-delà des seuils d’alerte (17,9% de MAG) etd’urgence (4,2% de MAS). Dès lors, la mise en place de mécanismes de filets sociaux, un appui au développement des systèmes d’alerte précoce et le renforcement des structures de santé locale revêt une importance cruciale pour sauver des vies, prévenir et atténuer l’impact de nouvelles crises alimentaires et nutritionnelles.
Notre action sur le terrain
Plusieurs positionnements complémentaires pour PUI au Tchad en 2016 avec le prolongement et l’extension des activités initiées en en 2015, ainsi que la mise en place progressive de dynamiques de transition :
– Une réponse en urgence afin de répondre à la crise alimentaire et nutritionnelle, par un positionnement en santé / nutrition et en sécurité alimentaire (financements OFDA, ECHO, PAM, CIAA).
– Parallèlement, une approche centrée sur la résilience, afin d’améliorer les capacités d’absorption et de rétablissement rapides des populations face à des chocs récurrents et inévitables, afin d’assurer les conditions d’un relèvement précoce et d’un développement à moyen/long terme, dans les domaines de la santé/nutrition, de la sécurité alimentaire, de l’environnement, de l’eau et assainissement et de l’éducation (ECHO, OFDA, CIAA). Cela passe par une coordination accrue des acteurs humanitaires et de développement au Tchad autour de l’initiative AGIR visant à améliorer la réponse aux crises chroniques au Sahel.
– La volonté de développer une approche intégrée dans l’analyse et la réponse aux crises nutritionnelles et sanitaires. Un plan d’action a ainsi été élaboré au niveau du siège et de la mission visant à former les équipes à cette approche compréhensive des besoins immédiats et reliés de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’utilisation d’outils dédiés permettant une réponse adéquate. Des initiatives-pilotes en WASH seront développées en 2016 dans cette logique d’intégration et d’optimisation de l’impact des actions menées dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.
Dans le cadre de nos activités au Tchad, nous recherchons un(e) Responsable Technique Santé / Nutrition
Le/la Responsable Technique Santé/Nutrition supervise la mise en œuvre des programmes santé/nutrition depuis la base d’Abéché pour le département du Ouara.
- Programmes: Il/Elle s’assure de la bonne mise en œuvre et du suivi du/des programme(s) santé/nutrition sous sa responsabilité dans le respect de la politique de santé de PUI.
- Ressources Humaines : Il/Elle supervise l’équipe nationale santé/nutrition (salariés PUI et journaliers éventuels).
- Logistique et administration : Il/Elle assure le respect des procédures logistiques et administratives du/des activités sous sa responsabilité. La politique d’assurance qualité pour l’approvisionnement en produits médicaux/nutritionnels est respectée.
- Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre des programmes médicaux.
- Sécurité : Il/Elle contribue au respect des règles sécurité sur la zone et transmet toutes informations d’ordre sécuritaire à son/sa responsable hiérarchique.
- Stratégie : Il/Elle contribue à l’élaboration de nouvelles interventions sur la zone de besoins identifiés.
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Formation et Expérience
Formation :
Diplôme d’infirmier
Interne en médecine
Expérience professionnelle :
Humanitaire
Internationale
Technique – Nutrition
Connaissances et aptitudes :
Bonne qualité rédactionnelle
Connaissances en gestion de projets
Informatique :
Pack Office
Excel (indispensable)
ENA pour SMART, Epi Info sont un plus
Langues :
Français
Anglais
Autre (préciser)
Conditions proposées
Salarié en Contrat à Durée Déterminée – 12 mois
Date de démarrage : juillet 2016
Salaire brut mensuel : de 1650 à 1980 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission , visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistante 24/24, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective
Frais de vie (« Per diem »)
Régime de break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de congés payés : 5 semaines de CP/an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Pour en savoir plus sur notre offre, merci de consulter le profil de poste sur notre site !
HOW TO APPLY:
Merci d’envoyer votre candidature (CV et Lettre de Motivation) à Karine Mougenot, Chargée de Ressources Humaines Expatriées sur recrutement@premiere-urgence.org en précisant l’objet suivant :«RTSantéNut–Tchad».