UNICEF - REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
TERMES DE REFERENCE _ CONSULTANT INDIVIDUEL (SSA)
- Titre de la Consultation: Enquête d’évaluation de la campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées d'insecticide à Bangui menée en juillet/aout 2014
- Programme/PCR: CSD
- Source de financement: WBS 0750/A0/04/801/1.1.6 Grant SM 150066
- Préparé par: Cecile Ndoli, Chef de la section CSD OIC,
- Lieu d’exécution du contrat: Bangui, dans les 8 Arrondissements de la ville.
Historique et Contexte ;
En République Centrafricaine le paludisme représente 58% des causes de consultation dans les formations sanitaires. Selon les résultats de l’enquête MICS4 (2010), la prévalence du paludisme représente 32,2% chez les enfants de moins de 5 ans lesquels constituent avec les femmes enceintes les couches les plus vulnérables.
La couverture universelle en MILDA se définit comme suit : chaque foyer possède une moustiquaire imprégnée d'insecticide de longue durée d’action (MILDA) pour deux membres du foyer.
L’usage de la moustiquaire imprégnée d’insecticide de longue durée d’efficacité par tous les habitants des zones endémiques, est recommandée par l’OMS comme excellent moyen permettant à la fois de couvrir et de protéger la population et de prévenir la maladie dans l’ensemble de la communauté.
La RCA a élaboré un plan stratégique national de lutte contre le paludisme de troisième génération couvrant la période de 2012 à 2016 afin d’accélérer la mise à l’échelle de la lutte contre ce fléau avec comme un des objectifs de protéger au moins 80% de la population générale contre le paludisme.
En 2010-2011, le pays a eu à distribuer environ 1.100.000 MILDA. Cette distribution n’a pas permis d’atteindre les objectifs de la couverture universelle. En effet, l’évaluation post campagne (TRaC) réalisée en fin 2011, a révélé que sept ménages sur dix (70,7%) ont reçu une MILDE pendant la campagne. Selon la même enquête, seulement 61,8% et 68,1% respectivement des enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ont déclaré utiliser les MILDA distribuées lors de la dernière campagne.
Cette situation de faible couverture serait davantage détériorée avec l’état sécuritaire volatile que connait le pays avec les déplacements massifs des populations.
En 2013 le Ministère de la santé avec l'appui du Fond Mondial, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (FICR) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), ont convenu de mobiliser des ressources y compris 2.697.189 MILDA (dont 454.781 pour la phase1 de Bangui) pour organiser une nouvelle campagne de masse de MILDA à l'échelle nationale. Cependant au regard des contraintes financières et logistique cette campagne a été planifiée pour être organisée en 2 phases:
- une première phase couvrant Bangui et mise en œuvre par le ministère de la santé et la croix rouge centrafricaine sur financement de l'UNICEF et du Fonds Mondial
- une seconde phase couvrant le reste des préfectures du pays et mise en œuvre par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (FICR) en tant que récipiendaire principal du Fond Mondial
Pour la campagne de Bangui, les activités de sensibilisation et de dénombrement ont été réalisées à la fin du mois de novembre 2013. Malheureusement les combats entres les groupes armées survenue le 05 décembre 2013 a engendré une insécurité généralisée dans la capitale Bangui, entrainant un déplacement massif des populations avec des estimations de plus de 600,000 personnes déplacées sur une population totale estimée d’environ 800,000. Cette situation socio – politique volatile couplée à l’insécurité grandissante dans la ville de Bangui n’a pas permis d’organiser cette campagne en décembre comme il avait été prévu.
Cependant suite à la distribution des moustiquaires dans les sites des déplacés à Bangui et Bimbo comme composante de la réponse humanitaire et une situation relativement plus calme dans la capitale, il a été conjointement décidé en début d’année 2014 avec le Ministère de la Santé et l’UNICEF de reprendre la campagne en impliquant la Croix Rouge Centrafricaine pour les activités de sensibilisation, dénombrement, distribution, et compilation des données de dénombrement et distribution. La supervision des activités de terrain et la coordination générale sont à la charge de la Commission Nationale de Coordination et le Service de Lutte contre le Paludisme.
L'objectif de la campagne était de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité dues au Paludisme pour la population vivant dans la ville de Bangui en République centrafricaine à travers des messages de sensibilisation et la distribution des Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée Action (MILDA).
Les résultats spécifiques attendus de cette activité dans la ville de Bangui sont ci-dessous:
· Au moins 90% de la population de Bangui (789,239 personnes ou 157,848 ménages) ont reçu des messages de sensibilisations sur l’intérêt de l’utilisation correcte des MILDA comme moyen de prévention du Paludisme.
· Au moins 90% des ménages de Bangui (157,848 ménages) ont été dénombrés.
· Au moins 80% des ménages de Bangui (140,309 ménages) ont reçu des moustiquaires à raison d'une moustiquaire pour 2 personnes.
· Chaque ménage dénombré dispose d'au moins une moustiquaire imprégnée.
Au moins 80% des ménages de Bangui (140,309 ménages) ont reçu une fiche de sensibilisation par ménage. 7.Justification :
7.1. Description générale des activités menées :
L'organisation de la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide de Longue Durée d’Action (MILDA) de la ville de Bangui, en partenariat avec la Croix Rouge Centrafricaine (CRCA) avait pour but d’assurer que toute la population résidante dans la capitale de la RCA reçoive des MILDA selon la couverture universelle et soit sensibilisée sur l’importance de promouvoir l’utilisation des moustiquaires.
7.2. Planification des activités :
Les activités ont été planifiées de manière à faire la distribution dans tous les 8 arrondissements de la ville de Bangui en 3 séries selon le regroupement des arrondissements ci – après :
Série 1 : comprenant les arrondissements : 1, 2, 6 et 7.
Série 2 : comprenant les arrondissements : 4 et 8.
Série 3 : comprenant les arrondissements : 3 et 5.
Ce regroupement a été fait en fonction de l’accessibilité et du niveau de sécurité dans l’arrondissement (prévalence sécuritaire).
Le Critère de distribution: Selon la couverture universelle qui recommande une MILDA pour deux personnes. Ainsi toute la population de Bangui ainsi que les déplacés vivant dans les sites ou parmi les familles d’accueils dans la capitale ont eu droit aux MILDA conformément à ce principe.
Les données utilisées : Les données utilisées sont basées sur les statistiques nationales du recensement général de la Population et de l’Habitat de 2003 (RHPH 2003) avec des extrapolations pour 2013 et 2014. Cela a permis d’estimer le nombre de populations dans les quartiers et arrondissements de Bangui afin de déterminer ainsi les besoins en MILDA et en moyens logistiques. Une marge sécuritaire de 10% a été rajoutée pour faire face à d’éventuelle augmentation due au mouvement incessant des populations. Ainsi, ces estimations ont permis d’obtenir les calculs suivants :
Pour la ville de Bangui:
· Nombre de quartier: 204.
· Estimation population totale (personne) : 876,932.
· Estimation des ménages : 175,386
· Nombre de MILDA nécessaires : 438,466
· Nombre de ballot de 100 MILDA nécessaire : 4,385
· Total poids kg : 263,080
· Total volume m3 : 1,315
Quantification des besoins en MILDA par arrondissement:
Le nombre de MILDA a été calculé en tenant compte du principe de couverture universelle majorée de 10%, ce qui donne les chiffres qui suivent par arrondissement:
1er Arrondissement : 8 213
2ème Arrondissement : 46 048
3ème Arrondissement : 69 099
4ème Arrondissement : 70 236
5ème Arrondissement : 95 050
6ème Arrondissement : 60 246
7ème Arrondissement : 33 178
8ème Arrondissement : 56 396
soit un total estime de 438 466 MILDA
7.3. Activités de mobilisation sociale:
Plusieurs approches de communication ont été menées au cours de cette campagne :
· La communication de masse à la radio et les presses privées a été faite par le SLP. Cette communication avait pour but de donner des informations sur la campagne mais aussi d’informer sur le paludisme afin de susciter l’utilisation correcte des moustiquaires comme moyens de prévention.
· La communication de proximité a été menée par les volontaires de la CRCA pendant le dénombrement. Elle a permis de diffuser les messages clés concernant le paludisme dans les quartiers selon la stratégie de porte à porte. Au cours de cette sensibilisation, les volontaires ont mis un accent sur l’importance de l’utilisation des MILDA comme un moyen efficace de prévenir le paludisme. Cette sensibilisation a été faite simultanément dans les huit arrondissements de Bangui selon le regroupement en trois séries tel que décrit précédemment sur une durée de 7 à 10 jours par 204 mobilisateurs et 21 superviseurs (alors la durée initiale était fixée à 3 à 4 jours). Il faut aussi souligner que pendant la distribution un volontaire présent dans chaque point de distribution, rappelle aux bénéficiaires les avantages de l’utilisation de MILDA tout en effectuant par la même occasion une démonstration sur l’accrochage de la moustiquaire.
· Enfin, une feuille de sensibilisation en Sango avec des messages clés sur l’intérêt de l’utilisation des MILDA a été remise à chaque ménage en même temps que les MILDA.
7.4. Activités de dénombrement :
Les activités de dénombrement ont été réalisées en 2 phases compte tenu des conditions sécuritaires dans les arrondissements 3 et 5 et elles ont mobilisé au total 1403 agents de dénombrement et 141 superviseurs :
· Les arrondissements de la série 1 (arrondissements 1, 2, 6 et 7) et de la série 2 (arrondissement 4 et 8) ont été dénombrés de manière simultanée sur une période qui a variée de 7 à 10 jours (alors le nombre de jours prévu était de 4 jours). Parmi les raisons qui expliquent ce rallongement du nombre de jours de dénombrement, on peut citer les attaques armées récurrentes dans les camps de déplacés (Eglise Fatima) et dans certains quartiers du 2è arrondissement ; ce qui obligent les volontaires à travailler seulement en demi – journée (de 7h à 13 h) pour des raisons de sécurité et du fait des fortes pluies à répétition qui empêchent les volontaires à travailler pendant toute la journée.
· Les arrondissements 3 et 5 ont été dénombrés plusieurs jours après la fin de la distribution dans les séries 1 et 2. Le nombre de jours de dénombrement a été de 7 jours au lieu de 3 jours prévus. Les raisons de ce rallongement sont les mêmes que celles qui sont mentionnées ci-dessus. Il faut noter que pour cette phase de dénombrement, l’équipe de coordination de la CRCA et celle de l’UNICEF ont remis en cause les résultats car les données étaient surestimées par rapports aux données de base attendues. Ce qui a nécessité la réalisation d’une enquête rapide par sondage dans les arrondissements concernés. Les résultats de cette enquête rapide ont été comparés aux données de dénombrement des volontaires, puis présentés aux autorités administratives (maires, chef de groupe, chef de quartiers) ce qui a permis de revoir en baisse le nombre de MILDA prévus pour cette série.
7.5. Activités de compilation des données de dénombrement:
Pour compiler les données du dénombrement, une équipe de 25 agents de compilation dotée de matériels informatiques a été installée dans une salle dans le 1er arrondissement. Les données du dénombrement sont rassemblées par l’équipe des superviseurs de la CRCA avant d’être transmises quotidiennement à l’équipe de compilation. Ces données traitées ont été classées par quartiers puis analysées par un gestionnaire et un superviseur. Elles ont permis de faire la micro planification et de déterminer le nombre de MILDA par quartiers ainsi que le nombre de points de distribution et les équipes nécessaires retenus par arrondissements. Par ailleurs sur la base des données compilées des listes de distributions ont été imprimées pour chaque point de distribution pour faciliter le travail des équipes de distributions.
7.6. Activités de distribution :
La distribution était la phase essentielle de la campagne. Elle a mobilisé au total : 3,654 agents de distribution, 1736 agents de sécurité et 146 superviseurs de proximité. Elle a été faite en 2 phases :
· La 1ère phase pour les arrondissements de la série 1 (arrondissements 1, 2, 6 et 7) et les arrondissements de la série 2 (arrondissements 4 et 8)
· La 2ème phase pour les arrondissements de la série 3 (arrondissements 3 et 5)
Les MILDA étaient transportées du dépôt de l’UNICEF (dans les locaux du groupe Bolloré) par camions jusqu’au dépôt de la CRCA. Des véhicules pick-up assuraient le transport pour le ravitaillement des sites de distribution.
Pendant le déroulement de la distribution, il est apparu nécessaire de créer des dépôts secondaires au niveau des sièges des comités Croix Rouge des arrondissements pour faciliter le ravitaillement des sites de distribution. Ce qui a nécessité le recrutement d’un nombre supplémentaire des agents de manutention pour les chargements/déchargements des MILDA des dépôts secondaires vers les sites de distribution.
La durée de la distribution était de 3 à 4 jours selon les arrondissements en raison des pluies incessantes et des incidents mineurs dans certains quartiers qui perturbaient la distribution.
La distribution des moustiquaires s'est déroulée durant les mois de juillet et Aout 2014.
Les résultats atteints sont les suivants :
· 194 431 ménages dénombrés alors que la prévision était de 175 385ménages soit une augmentation de 19 046ménages
· 1 072 206 personnes dénombrées sur une prévision de 876 931 soit une augmentation de 195 275 personnes. On note un nombre anormalement élevé de personnes déplacées dans la ville de Bangui si on prend en compte le nombre moyen de 5 personnes par ménages.
· 555 334 MILDA distribuées pendant toute la durée de la campagne sur une prévision de 438 466 MILDA soit une augmentation de 116 868 MILDA.
Pour mesurer les résultats de cette campagne la présente enquête de couverture vise à évaluer le niveau de disponibilité/couverture et d’utilisation des moustiquaires par les ménages et plus particulièrement les populations les plus vulnérables (femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans), mais également à l’identification des facteurs comportementaux qui déterminent de façon significative cette utilisation. 8. But et Objectifs :
La prévention du paludisme par la promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées est un des volets du Plan stratégique de lutte contre le paludisme de la Centrafrique qui cible la population en particulier les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. L’évaluation vise à collecter des informations nécessaires au suivi de l'impact des activités de distribution des moustiquaires à Bangui. Plus spécifiquement, il s'agit de :
o Evaluer la disponibilité des moustiquaires imprégnées dans les ménages de la ville de Bangui
o Evaluer le taux de couverture des moustiquaires imprégnées dans la ville de Bangui où la distribution a été faite en Juillet/Aout 2014 ;
o Evaluer le taux d’utilisation des moustiquaires imprégnées par les groupes cibles ;
o Mesurer, au sein des groupes cibles, le degré de connaissance des stratégies de lutte contre le paludisme ; 9.Méthodologie et Approche Technique :
Le consultant suivra la méthodologie et Approche Technique de travail suivant:
- Rencontre avec les partenaires au Ministère de la sante et ONG,
- Discussion avec les leadeurs d’opinion des zones ciblées.
- Supervision des équipes d’élaboration et d’adoption des outils de collecte des données.
- Recrutement et formation des enquêteurs selon l’approche pédagogique : présentations suivies des questions, travaux de groupes, exercices pratiques, simulation discussions ainsi que des études de cas.
- Supervision de la collecte, saisie, analyse des données sur la distribution des MILDA.
- Elaboration rapports de l’enquête. 10. Tâches, Résultats Attendus et Délais :
10.1. Échantillonnage
L’enquête d’évaluation de la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MIILDA) vise la population des individus qui résident dans les ménages de Bangui.
Un échantillon de ménages sera sélectionné. L’échantillon sera stratifié de façon à fournir une représentation adéquate de tous les arrondissements de la ville de Bangui pour lesquelles on obtiendra une estimation pour tous les indicateurs clés.
L’échantillon sera basé sur un sondage aréolaire stratifié à deux degrés. Au premier degré, on tirera des grappes ou Zones de Dénombrements (ZD) dans chaque arrondissement à partir de la liste des ZD établie lors du RGPH de 2003.
Un dénombrement des ménages, dans chacune des grappes tirées, permettra d’obtenir une liste des ménages à partir de laquelle sera tiré, au second degré, un échantillon de ménages avec un tirage systématique à probabilité égale. Dans chaque grappe tirée, on tirera en moyenne 10 ménages. .
10.2. Procédure d’enquête
10.2.1. Tirage des ménages
Dans chaque grappe tirée, 10 ménages seront tirés pour l’administration du questionnaire. La base de sondage sera tirée à partir des données du Recensement Général de 2003. Le tirage des ménages dans chaque grappe sera confié à l’agent enquêteur sur base des renseignements qui lui seront fournis.
10.2.2. Collecte et outils de collecte des données
La collecte des données durera 3 jours avec une moyenne de 10 ménages par enquêteur.
La collecte des données se fera sur base d’un support comprenant un module d’information sur le ménage et quelques questions relatives à la possession des moustiquaires et aux connaissances de leur utilisation ; ainsi que sur les effectifs des membres du ménage. Chaque agent enquêteur aura à enquêter les 3 grappes de chaque commune concernée par l’évaluation.
Une fois remplis et contrôlés par les agents de terrain, les questionnaires seront remis aux chefs d'équipes qui feront un premier contrôle sur le terrain. Ils achemineront ensuite les questionnaires complètement et correctement remplis à l’équipe qui sera chargée de la réception, du contrôle manuel et de l'archivage des questionnaires. Cette équipe devra s'assurer que la totalité des questionnaires d'une grappe ont été remis, sinon elle devra signaler toute situation incorrecte au superviseur qui lui aura remis le lot.
L’équipe devra ensuite contrôler les erreurs éventuelles et les corriger si possible sinon, elle aura la responsabilité de les remettre au superviseur concerné pour les retourner sur le terrain aux agents enquêteurs qui les auront remplis pour correction. Les questionnaires jugés acceptables seront stockés dans une salle d'archivage avant d'être remis au contrôleur de saisie qui à son tour les distribuera aux agents qui relèvent de son domaine.
10.2.3. Saisie et traitement des données
La saisie des données sera exécutée à l’aide du logiciel CSPRO (Census and Surveys PROcessing) en vue d’exporter par la suite les fichiers dans une version du logiciel SPSS pour le traitement informatique de l’enquête. Le processus de recodification et d’apurement du fichier sera confié au Consultant en charge du traitement et du calcul des indicateurs recherchés.
10.2.4. Analyse des données
Après l’apurement du fichier de l’enquête, le Consultant procédera à la production des tableaux de fréquences dont il remettra le lot au SLP et à l'UNICEF en même temps que la base des données.
10.2.5. Contacts administratifs et Sensibilisationde la population cible
Avant la mise en œuvre de l’enquête, le Ministère de la Santé et de la Population (MSP) organisera des communiqués radiodiffusés pour informer la population cible sur le début de l’activité. Ensuite, des missions de sensibilisation et de contacts administratifs seront organisées par l’équipe de supervision dans les 8 arrondissements aux fins de rencontrer les autorités administratives. Les radios de proximité desservant les localités concernées seront mises à contribution pour sensibiliser les populations. Enfin, au fur et à mesure de la progression des agents enquêteurs, les superviseurs seront également chargés de rencontrer les autorités pour information avant l’arrivée des équipes dans une localité donnée.
10.2.6. Formation des agents de collecte
Des agents de terrain seront présélectionnés, formés et retenus pour la conduite des travaux de collecte de données sur terrain et organisés en 8 équipes, à raison d’une équipe par arrondissement. Chaque équipe sera composée d'un chef d'équipe et d’agents enquêteurs. Tous les candidats aux postes d’agents de terrain seront sélectionnés sur la base de leur maturité, de leur capacité à communiquer, de leur niveau d’instruction, de leur connaissance de la langue locale et de leur disponibilité à travailler loin de chez eux pour une période de 3 jours. Tout sera fait pour engager du personnel de terrain qualifié dont le profil sera prédéfini par l’équipe technique de l’enquête.
Les candidats suivront une formation de deux jours sur tous les aspects de l’enquête. La formation aura lieu dans un cadre de capacité suffisante pour accueillir les candidats. Le consultant recruté assurera la formation du personnel sur la fiche de collecte qu’il aura confectionnée.
En outre, le programme de formation comprendra : une description détaillée du contenu du questionnaire ; une présentation des techniques d’interview et des explications sur la façon de remplir les questionnaires. Chaque enquêteur (trice) réalisera au moins une interview pendant la durée de formation.
Le personnel d’encadrement sera formé sur la façon d’observer les interviews sur le terrain et de vérifier les questionnaires remplis.
Après avoir terminé les séances de formation, tout agent de terrain devra avoir une connaissance approfondie du rôle à jouer dans la collecte des données afin d'atteindre le maximum d'efficacité dans les travaux sur le terrain.Période et durée de l’enquête
La consultation se déroulera sur une durée de 30 jours, soit du 01 - 30 Octobre 2015. Le calendrier ci-après donne une idée des différentes étapes du processus de mise en œuvre et de l’analyse. Activités/tâches*(insérer des lignes additionnelles si nécessaire)*Résultats attendus/deliverables Délais/Time-frameRédaction du protocole de l’évaluation Draft protocole d’enquête disponible Du 01 au 03 Oct. 2015 Validation du protocole par le MSP en atelier Protocole d’enquête disponible et validé. 05 Oct. 2015 Mission de Sensibilisation et Contacts administratifs Les autorités sont informées sur la mise en œuvre de l’enquête. Du 06 au 12 Oct. 2015 Recrutement des intervenants (consultant, enquêteurs, etc.) L’équipe d’enquête est mise en place. Du 13 au 15 Oct. 2015 Formation des intervenants sur terrain Les intervenants du terrain sont aptes à mettre en œuvre l’enquête. Le 16 Oct. 2015 Collecte des données sur terrain Les données sont collecte Du 17 au 19 Oct. 2015 Saisie et apurement des données Les données sont saisies sur le logiciel CSPRO et les corrections faites. Du 20 au 26 Oct. 2015 Elaboration et adoption du rapport de l’enquête. Le rapport final est disponible. Du 27-30 Oct. 2015 11. **Lignes de supervision:
Le consultant sera supervise par le point focal paludisme de l’UNICEF et le Responsable de lutte contre le paludisme au Ministère de la santé et de la Population et rendront compte au Chef de la Section CSD de l’évolution de la mise en œuvre de l’enquête.
- Qualifications et Connaissances :
Un spécialiste des évaluations et enquêtes sur les questions sociales avec au minimum 5 ans d’expérience reconnue dans ces domaines. Le consultant devra aussi avoir l’expérience des enquêtes participatives et du travail avec les structures gouvernementales, de la société civile et des donateurs. Il devra en outre avoir une grande capacité organisationnelle et parler couramment le français. Il devra prouver et présenter des travaux similaires effectués
Le (la) Consultant (e) doit avoir les qualifications suivantes :
· Avoir un diplôme universitaire dans un des domaines suivants ou assimiles : statistiques, démographie, Sciences Economiques, Sociales, Nutrition, épidémiologie, Santé Publique
- Le consultant devra aussi avoir l’expérience des enquêtes et évaluation participatives.
- Avoir une expérience avérée dans la conduite d’analyses de même type
- Avoir une capacité de travail en équipe et de coordination des travaux
- Une bonne maîtrise des logiciels d’analyse des données (CSPRO, SPSS) et outils informatiques (Word, Excel, Internet)
Le consultant travaillera en étroite collaboration avec le service de lutte contre le paludisme du Ministère de la santé et l’Institut Centrafricaine des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES). 13. Coût de la consultance:
Le consultant sera recruté au niveau P3/P4, avec les frais des honoraires convenus selon les règles de l'UNICEF. 14.Conditions de Travail :
La consultation aura lieu à Bangui sans mission à l’intérieur du pays, la RCA a été classée en niveau L2 de sécurité en fin mai 2015. Le consultant bénéficiera d’un briefing de sécurité dès son arrive en RCA. 15. Instruction spécifique /informations complémentaires (si nécessaire): 16. Date souhaitée de début de la consultance: 01 Octobre 2015 17. Date de fin de la consultance :30 Octobre 2015
HOW TO APPLY:
- Dossiers de candidature
Les candidat (e)s intéressé (e)s sont prié (e)s d’envoyer leurs dossiers de candidature par voie électronique à l’adresse e-mail ci-après : banguihr@unicef.org
Les dossiers de candidatures doivent comporter :
• Un Curriculum vitae (CV) détaillé et un formulaire P11 actualisé pouvant être téléchargé sur le lienhttp://www.unicef.org/french/about/employ/files/P11.doc
• Les photocopies des diplômes et attestations de services rendus
L’objet du mail devra porter la mention suivante : «Enquête d’évaluation de la campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées d'insecticide à Bangui menée en juillet/aout 2014»
La date limite de dépôt de candidatures est fixée au 18 Septembre 2015.