Première Urgence – Aide Médicale Internationale est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité.
L’association mène environ 180 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PU-AMI intervient en appui à près de 3 millions de personnes dans 21 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, dans le Caucase et en France.
Contexte humanitaire dans le pays:
La guerre qui sévit en République Centre Africaine a un impact conséquent sur la Province de l’Equateur. En 2013, trois camps de réfugiés ont été ouverts, Boyabu et Mole dans le territoire de Libenge –Mole est néanmoins géré depuis le territoire de Zongo- et Inke dans le territoire de Gbadolite. En février 2015, 45 711 personnes étaient enregistrées dans ces 3 camps . En tout, pas moins de 61 810 réfugiés sont enregistrés dans la province.
Depuis le début de l’année 2015 le HCR a engagé une opération de relocalisation pour faire face à une nouvelle vague d’arrivées. Au centre de transit de Batanga, plus de 2000 personnes ont été enregistrées entre le 1er février et le 15 mars 2015. Au moins 1000 personnes ont depuis été relocalisées dans le camp de Boyabu. Par ailleurs, un recensement des ménages réfugiés hors camp a été réalisé en février 2015 : 377 ménages de réfugiés centrafricains soit 890 personnes habitent dans le Territoire de Libenge, et 1622 ménages soit 4664 personnes dans le Territoire de Zongo, et les familles centrafricaines continuent à arriver.
Dans le Territoire de Bosobolo, plus à l’Est, un recensement récent effectué conjointement par la Commission Nationale des Réfugiés (CNR) et le HCR indique que 19 289 personnes ont été préenregistrées comme réfugiées dans ce territoire. Le HCR a ouvert un nouveau camp à Bili mais les réfugiés sont réticents à s’y rendre. En effet, majoritairement pêcheurs, ils ne veulent pas s’éloigner de la rivière, d’autant plus que certains continuent à traverser pour travailler leur champ du côté centrafricain.
Les tensions entre la population locale et les réfugiés des camps vont en s’accroissant. Les locaux sont envieux des avantages dont disposent les réfugiés des camps, de leur école et des distributions de cash mensuelles mises en place par le Programme Alimentaire Mondial afin de subvenir aux besoins alimentaires de ces populations. De plus, les villages situés le long de la rivière accueillent encore de nouveaux arrivants, alors que le commerce avec la RCA est fortement altéré, ce qui a pour conséquence d’intensifier les difficultés structurelles d’une zone chroniquement fragile.
En effet, les populations de la zone sont extrêmement vulnérables et leur sécurité alimentaire plus que précaire. Un conflit ethnique a déstabilisé la région entre 2009 et 2010 et de nombreux congolais ont dû, à cette époque, quitter le pays pour trouver refuge dans les pays voisins, la République du Congo et celle de Centre Afrique. Entre 2012 et 2014, une opération de rapatriement issue d’un accord tripartite entre RC, RDC et HCR a été menée par le HCR. A l’heure actuelle, la majorité des habitants de la zone de Libenge ne sont autres que de récents retournés. Le système agraire et les rendements agricoles, mis à mal par la guerre et l’exil, sont encore altérés et les rendements restent insuffisants. Dans ce contexte, la charge représentée par l’arrivée des réfugiés centrafricains devient nécessairement exorbitante.
Stratégie de PU-AMI dans le pays:
Depuis 2002, et sa première intervention ponctuelle dans la province de l’Equateur, Première Urgence est intervenue dans des zones isolées, où elle était souvent la seule organisation humanitaire présente. La distribution à grande échelle de semences sélectionnées, d’outils agricoles, de rations alimentaires, l’organisation de foires aux semences et l’accent mis sur le conseil technique aux bénéficiaires ont permis de rétablir l’autosuffisance alimentaire de populations fragilisées par les crises. L’enclavement de certaines zones d’intervention nous a amenés à rouvrir des pistes pour acheminer l’aide humanitaire, dans le cadre de chantiers à haute intensité de main d’œuvre (via CFW).
Suite aux diverses opérations d’urgence depuis 2010, PU-AMI cherche dorénavant à pérenniser ses actions par la recherche de bailleurs de fonds moyen terme notamment dans les domaines de la santé et de la sécurité alimentaire.
Depuis 2010, la base opérationnelle de PU-AMI s’est déplacée de Dongo à Buburu puis à Libenge où elle est aujourd’hui située. En septembre 2015, une sous-base opérationnelle a été ouverte à Zongo.
Au-delà de son intervention en Equateur, la mission PU-AMI en RDC est active dans deux autres provinces : au Katanga et au Kivu. Alors que ces zones d’action étaient au départ des missions indépendantes, elles ont été restructurées en une mission en octobre 2014. Du fait de la présence de l’ensemble des acteurs nationaux, internationaux, humanitaires et financiers à Kinshasa, la coordination est désormais installée en capitale pour faciliter les approvisionnements logistiques, la coordination avec les autres organisations humanitaires et la recherche / diversification des sources de financement pour nos interventions.
Dans le cadre de nos activités en RDC, Province de l'Equateur, nous recherchons un(e) Responsable de Base.
Le/la responsable de base est en charge du bon fonctionnement de la base et de la bonne mise en œuvre des programmes développés sur cette base. En qualité de logisticien, il/elle supervise également la mise en œuvre des programmes sur la base d’un point de vue logistique.
- Sécurité: Il/Elle est responsable de la sécurité sur sa base.
- Programmes: Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur sa base, sous la supervision de son/sa supérieur/e hiérarchique direct/e.
- Ressources Humaines: Il/Elle assure la supervision de l’ensemble des équipes de la base, personnel national et international.
- Suivi logistique, administratif et financier: Il/Elle supervise les volets logistique, administratif et financier sur sa base pour la mise en œuvre des programmes, et s’assure du respect des procédures afférentes avec l’appui fonctionnel du/de la Coordinateur/trice Logistique (CLOG) et du/de la Coordinateur/trice Administratif/tive et Financier/e (CAF) de la mission.
- Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués sur la zone d’intervention de sa base.
- Coordination: Il/Elle centralise et diffuse l’information de/vers sa base et consolide le reporting interne et externe des activités mises en œuvre dans sa zone d’intervention.
- Evaluation / Stratégie: Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés sur sa zone d’intervention.
Rejoignez-nous sur Facebook et trouvez l'offre d'emploi qui vous correspond.
Formations et expériences:
- Connaissance de programmes médicaux, Agro, Routes, Distribution...
- Expérience réussie de gestion d’équipe expatriée et de programmes multisectoriels.
- 2 ans en tant que coordinateur de projets en humanitaire
- Gestion de projet
- Formation en Agro / Watsan / santé publique / Autres
- Gestion financière
- Gestion des Ressources Humaines
- Logistique et sécurité…
- Bonne qualité rédactionnelle
- Connaissances en gestion de projets
- Gestion d’équipeLangues:
Français et anglais indispensables
Conditions proposées:
Salarié en Contrat à Durée Déterminée
Durée minimale d'engagement: 12 mois
Date de démarrage: 20/10/2015
Salaire brut mensuel: de 1 870 à 2 220 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PU-AMI
- Frais pris en chargenotamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
- Assurancecomprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
- Hébergement en maison collective
- Frais de vie (« Per diem ») de 700 Euros
- Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
- Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
HOW TO APPLY:
Merci d'envoyer votre candidature (CV + Lettre de motivation) à Karine MOUGENOT, Chargée de Ressources Humaines Expatriées, sur recrutement@pu-ami.org, en précisant l'objet suivant: "RDB Libenge - RDC"
Date de clôture des candidatures: 15/10/2015
Merci de noter que nous nous réservons le droit de pourvoir ce poste avant la date indiquée.