Première Urgence Internationale(PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité.
L’Association mène environ 180 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PU-AMI intervient en appui à près de 4 millions de personnes dans 21 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, dans le Caucase et en France.
Contexte humanitaire dans le pays:
La République Centrafricaine fait partie des pays les plus pauvres du monde. Classé 180ème sur 186 par le PNUD en 2012, 62% de la population y vit avec moins de 1,25 USD par jour. En 2009, l’économie centrafricaine était dominée par le secteur primaire, en particulier l’agriculture vivrière, qui représentait 50,2% du produit intérieur brut (PIB). Outre cette pauvreté endémique, depuis mars 2013, le pays traverse l’une des pires crises sociopolitiques de son histoire entrainant conflits armés et exactions intercommunautaires. La faillite de l’État se traduit par le dysfonctionnement des services publics, l’insécurité permanente, et l‘aggravation des tensions entre groupes armés. En mars 2013, le président, François Bozizé, est renversé par une alliance de groupes rebelles (Séléka) qui prennent alors le contrôle du territoire. Michel Djotodia, leader des Séléka est investi Chef de l’Etat et du gouvernement de transition, à la condition de rétablir la sécurité dans le pays. Malgré ses tentatives, le Président ne parvient pas à endiguer la crise et les tensions intercommunautaires entre Séléka et Anti-balaka se propagent à l’ensemble du territoire. En Janvier 2014, il est donc remplacé par Catherine Samba-Panza, présidente de la transition, période qui doit mener aux élections en 2015.
En août 2015, on compte plus de 378 000 déplacés dans le pays. Malgré l’intervention de forces internationales (Sangaris, EUFOR et MISCA/MINUSCA) qui a permis une relative accalmie dans la capitale, Bangui, la dégradation de la situation humanitaire est à déplorer. Cette amélioration de la situation sécuritaire a permis à certains déplacés de regagner leur quartier d’origine, cependant ces derniers ont besoin d’une assistance humanitaire pour retourner dans ces quartiers et plusieurs milliers de déplacés sont encore présents dans les sites de déplacés de Bangui, dont celui de M’Poko, le plus important du pays, géré par PU-AMI. La sécurité reste toutefois extrêmement volatile comme le montrent les évènements d’octobre 2014 opposant chrétiens et musulmans, la crise politique ayant entraîné la demande de la démission de l’actuelle Présidente par les anti-balaka et les ex-séléka et les tensions autour du Forum de Bangui qui s’est tenu en mai 2015. La tenue des élections, prévues à la fin de l’année 2015, risque d’alimenter ce climat de violences.
De manière générale, la tension reste vive, exacerbée par les groupes extrémistes chrétiens ou musulmans. Le moindre prétexte peut entraîner des violences communautaires, dont les populations civiles payent le prix cher. Fin septembre, suite au meurtre d’un musulman, Bangui a connu une période de violence entraînant le déplacement d’environ 40 000 personnes, dans des sites ou dans des familles d’accueil. Les besoins humanitaires de ces populations vulnérables deviennent d’autant plus importants et urgents dans cette période de crise.
Stratégie de PUI dans le pays:
PUI cible les zones les plus fragiles au cœur desquelles des interventions multisectorielles sont développées au bénéfice des populations confrontées aux répercussions humanitaires de crises sécuritaires. Avant le coup d’Etat de mars 2013, déjà 1,9 millions d’habitants (soit environ 50% de la population) requéraient une assistance humanitaire (source, CAP 2012). En outre, l’extrême vulnérabilité structurelle se traduit par une faible résistance aux chocs environnementaux, économiques, sécuritaires. Selon le Bulletin Mensuel d’OCHA daté du 1er juillet 2015, 32% de la population centrafricaine est en situation d’insécurité alimentaire.
Dans ce contexte, l’intervention de PUI vise à appuyer directement les populations dont les capacités d’absorption des chocs est faible, et à restaurer l’accès aux biens et services de base dans les zones en crise sur des secteurs tels que la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence, et un appui aux populations déplacées (gestion de site, réponse d’urgence, aide au retour).
Dans le cadre de nos activités en République Centrafricaine, nous recherchons un(e) Coordinateur/trice Médical(e).
Le/la Coordinateur/rice Médical/e est le/la garant/e de la stratégie médicale de la mission et de la qualité des programmes médicaux en cours et à venir, dans les phases de définition, mise en œuvre et évaluation. Il/Elle apporte un soutien aux responsables de programmes (RDB et RT) dans une relation fonctionnelle.
- Stratégie :Avec le/la Chef de Mission et son adjoint, et en lien fonctionnel étroit avec le service Médical Siège, il/elle contribue à l’élaboration de nouvelles interventions médicales sur la mission. Il/Elle assure une veille épidémiologique sur le pays et en analyse les forces et faiblesses du point de vue santé publique.
- Programmes: Il/Elle s’assure de l’adéquation du/des programmes médicaux avec la politique de santé PUI et en contrôle la qualité et l’efficacité.
- Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre des programmes médicaux.
- Ressources Humaines / Formation :Il/Elle supervise l’équipe de coordination médicale (salariés PUI), apporte son soutien aux responsables de programmes dans le recrutement de profils techniques et supervise les actions de formations techniques à partir des besoins identifiés.
- Logistique et administration: Il/Elle assure le respect des procédures logistiques et administratives du/des activités sous sa responsabilité.
- Sécurité: Il/Elle contribue au respect des règles de sécurité sur la mission et transmet toutes informations d’ordre sécuritaire au/à la Chef de Mission. Il/Elle assure l'organisation des soins de santé pour les expatriés de la mission.
Rejoignez-nous sur Facebook et trouvez l'offre d'emploi qui vous correspond!
Formation et expériences:
Formation médicale ou paramédicale
Santé Publique
Interne en médecine
Expérience humanitaire à l'international
Bonne qualité rédactionnelle
Connaissances en gestion de projets
Langues:
Français indispensable
Anglais apprécié
Conditions proposées:
Salarié en Contrat à Durée Déterminée.
Durée minimale d'engagement: 6 mois
Date de démarrage: 20/11/2015
Salaire brut mensuel: de 1 980 à 2 310 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PU-AMI
Frais pris en chargenotamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective
Frais de vie (« Per diem »)
Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
HOW TO APPLY:
Merci d'envoyer votre candidature (CV et Lettre de motivation) à Agnès GAUCHER, Chargée de Ressources Humaines Expatriées, sur recrutement@premiere-urgence.org, en précisant l'objet suivant: "CoMed - RCA"