Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. PUI se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’association mène environ 140 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 4 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, dans le Caucase et en France.
Situation et besoins humanitaires
Le Mali compte environ 15 millions d’habitants, mais les 3 régions de Gao, Kidal et Tombouctou, qui représentent les deux tiers de la superficie du pays comptent seulement 10 % de sa population. Les indicateurs de développement humains (PNUD) soulignent les difficultés structurelles auxquelles le Mali est confronté (UNDP, 2014):
- Espérance de vie : 55 ans
- Mortalité infantile : 128/1000
- Taux d’alphabétisation des adultes : 33,4%
- Population en pauvreté multidimensionnelle : 85,5%
Le secteur de la santé a été particulièrement touché, dans la mesure où les personnels des centres de santé communautaires (CSCOM) et de référence (CSREF), employés d’Etat ont fui les régions du nord au début de la crise. Aujourd’hui, l’Etat investit 6,81 % de son PNB dans le système de santé.
Depuis mi-janvier 2012, la République du Mali est confrontée à une crise multidimensionnelle : politique, sécuritaire et humanitaire. Les tensions se sont cristallisées autour de la région du Nord, revendiquée par des groupes d’opposition armée (GOA) comme un état indépendant, l’Azawad. Aujourd’hui, 3 types d’acteurs se partagent la scène : 1) l’Etat et les Forces Armées Maliennes (FAMA) régulières, ainsi que des groupes armés unionistes réunis dans une Plate-forme, 2) les groupes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dont le Mouvement National de Libération de l’Azawad et le Haut Conseil Uni de l’Azawad sont les principaux membres, 3) les groupes islamistes radicaux, dont Ansar Dine et le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest fusionné aux Signataires par le Sang (MUJAO-Al Mourabitoune) sont les plus importants.
La situation politico-sécuritaire s’est considérablement améliorée depuis juin 2015 et la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, suivi d’accords intercommunautaires sur le terrain (Anefis, Menaka). Cependant, la mise en œuvre de l’Accord de Paix, en particulier le volet Désarmement, Démobilisation, Réintégration, reste un défi.
Notre action sur le terrain
PUI a pour vocation de répondre à l’ensemble des besoins de base non couverts des populations les plus vulnérables. Cependant, au Mali, PUI est pour l’heure uniquement présent dans le Nord, dans 2 cercles de la région de GAO, Bourem et Ansongo, afin de répondre aux besoins sanitaires des populations affectées par le conflit. Présents dans les aires de santé fonctionnelles par l’appui aux centres de santé communautaires, PUI sert les populations les plus isolées vivant dans des aires de santé non fonctionnelles par le biais de cliniques mobiles. PUI coordonne ses interventions avec d’autres acteurs en santé, dont ACF-E et AAG.
En 2015, PUI avait pour objectif, dans une phase de stabilisation de :
- Renforcer la capacité de répondre aux besoins des populations du nord, par une approche multisectorielle en santé et Sécurité Alimentaire, Nutritionnelle et des Moyens d’Existence (SANME) ;
- Capitaliser sur notre expertise en soins de santé primaires pour répondre à des besoins sanitaires non couverts dans le pays.
Finalement, c’est le 2ème objectif qui aura été atteint, avec l’ouverture d’une base à Kidal, dans le cadre du projet d’assistance médico-nutritionnelle financé par ECHO. En effet, PUI n’a pas réussi à se positionner en SANME dans des zones déjà couvertes par des ONG d’importance, œuvrant dans un cadre commun de filets sociaux (HI, ACF-E, Solidarités International, IRC, etc.).
Dans le cadre de nos activités au Mali, nous recherchons un/une Responsable de Base Ansongo.
Le/la Responsable de Base est responsable du bon fonctionnement de la base d’Ansongo. Il s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes développés sur ces bases. Il représente PUI sur ses zones d’intervention, dans le respect des principes de l’organisation et veille à sa bonne acceptation.
- Sécurité : Il/Elle est responsable de la sécurité sur sa base.
- Programmes: Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur sa base, sous la supervision de son/sa responsable hiérarchique direct/e et en lien fonctionnel fort avec le/la coordinateur/rice santé (pour l’heure, pas d’autre coordinateur/rice technique et/ou programme).
- Ressources Humaines : Il/Elle supervise l’ensemble des équipes de la base, personnel national et international.
- Suivi logistique, administratif et financier: Il/elle supervise les volets logistiques, administratifs et financiers sur sa base pour la mise en œuvre des programmes, et s’assure du respect des procédures afférentes, avec l’appui fonctionnel du/de la coordinateur/trice logistique, et du/de la coordinateur/trice administratif/tive et financier/e de la mission.
- Représentation: Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués sur la zone d’intervention de sa base.
- Coordination : Il/Elle centralise et diffuse l’information de/vers sa base et consolide le reporting interne et externe des activités mises en œuvre dans sa zone d’intervention avant de le transmettre à son/sa responsable hiérarchique direct/e.
- Evaluation / Stratégie : Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés dans sa zone d’intervention.
Merci de consulter la fiche de poste ci-dessous pour tous les détails nécessaires.
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Formation et expérience
Gestion de projet
Minimum 3 ans dans l’humanitaire
Minimum 2 ans à l’international
Gestion sécurité minimum 1 an
Connaisances en gestion de projets
Gestion d’équipe
Gestion de la sécurité dans un environnement complexe
Connaissances procédures bailleurs institutionnels (OFDA, ECHO, AAP, agences UN…)
Langues
Français indispensable
Soghai, Tamashek
Conditions proposées
Salarié en Contrat à Durée Déterminée (10 mois)
Date de démarrage : 12 février 2016
Salaire brut mensuel : de 1 870 à 2 200 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
Hébergement en maison collective
Frais de vie (« Per diem »)
Régime de Break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
HOW TO APPLY:
Merci d’envoyer votre candidature (CV et Lettre de Motivation) à l’adresse ci-dessous en précisant l’objet suivant : “RDB Ansongo – Mali”
Agnès Gaucher, Chargée de Ressources Humaines Expatriées - recrutement@premiere-urgence.org