1. Contexte et justification
Suite à la découverte de 92 femmes et enfants nigériens décédés dans le désert lors de leur voyage du Niger en Algérie fin 2013, ces deux gouvernements ont signé un accord de rapatriement des citoyens nigériens en situation vulnérable en Algérie dans leurs localités d'origine au Niger. Le gouvernement du Niger a demandé l'appui des partenaires techniques et financiers présents dans le pays, lesquels ont répondu à l'appel, en particulier, l'OIM. Alors que l'accord signé initialement prévoyait le rapatriement de 3.000 femmes et enfants et autres personnes vulnérables, de décembre 2014 à août 2016, 44 convois se sont succédés, comprenant un nombre total de 16.585 personnes, dont 11.223 adultes (dont 20% de femmes), et 5.362 enfants (dont 51% de filles). (Source : OIM).La majorité de ces Nigériens (75%) sont originaires du département de Kantché, dans la région de Zinder, au sud du pays, à la frontière du Nigéria. La population de cette région la plus peuplée du Niger où les terres cultivables se font rares, est une des plus pauvres du pays. Cependant, le département de Kantché, contrairement à d'autres qui présentent des conditions géographiques et socio-économiques similaires, est le seul où un très grand nombre de personnes, en particulier les femmes et les enfants, partent en Algérie, et ce, depuis de nombreuses années. Il semble donc que cet exode massif ait également des causes socio-culturelles. Certains migrants envoient des sommes tout à fait significatives à leur famille, ce qui incite d'autres à partir. Dans différentes villes d'Algérie, les jeunes enfants sont exploités dans la mendicité, d'où le nombre important de femmes voyageant avec un grand nombre d'enfants qui ne sont pas nécessairement les leurs. Certaines femmes font du travail domestique, d'autres se prostituent. Les garçons et les hommes font différents travaux de main d'œuvre non qualifiée. Les parents paient le voyage à leurs adolescents. Les convois en provenance d'Algérie font étape à Agadez où les rapatriés sont hébergés une nuit au centre de transit de l'OIM, qui a une capacité de 1000 personnes, avant de partir le lendemain matin vers Zinder ou d'autres destinations. Alors que l'OIM prend en charge le séjour au centre de transit et le transport jusqu'au lieu d'origine, l'UNICEF appuie la Direction régionale de la santé pour la réalisation d'un contrôle médical et nutritionnel et l'administration de soins d'urgence et de prévention, en particulier auprès des femmes enceintes et allaitantes et des enfants de moins de 5 ans. Les enfants non accompagnés sont référés à la Direction régionale de protection de l'enfant qui les accueille pendant la recherche de leur famille, avec l'appui de l'UNICEF. 'UNICEF, ainsi que d'autres partenaires techniques et financiers, intervient déjà dans tous les secteurs dans de nombreux villages et communes du Département de Kantché, dans le cadre du programme régulier. En particulier, deux des communes les plus affectées par la migration, Kantché et Yaouri, font partie des 35 «communes de convergence » où plusieurs agences des Nations Unies interviennent en priorité sous l'égide des 3N. Force est de constater que ces nombreuses interventions ne suffisent pas à enrayer la migration, et qu'il est donc nécessaire de réaliser une analyse plus fine des facteurs y contribuant et de développer et mettre en œuvre des stratégies spécifiques. S'agissant d'une stratégie multi-sectorielle et multi-acteur, les services d'un consultant sont requis pour orienter et coordonner les actions. Les convois en provenance d'Algérie font étape à Agadez où les rapatriés sont hébergés une nuit au centre de transit de l'OIM, qui a une capacité de 1000 personnes, avant de partir le lendemain matin vers Zinder ou d'autres destinations. Alors que l'OIM prend en charge le séjour au centre de transit et le transport jusqu'au lieu d'origine, l'UNICEF appuie la Direction régionale de la santé pour la réalisation d'un contrôle médical et nutritionnel et l'administration de soins d'urgence et de prévention, en particulier auprès des femmes enceintes et allaitantes et des enfants de moins de 5 ans. Les enfants non accompagnés sont référés à la Direction régionale de protection de l'enfant qui les accueille pendant la recherche de leur famille, avec l'appui de l'UNICEF. La majorité de ces Nigériens (75%) sont originaires du département de Kantché, dans la région de Zinder, au sud du pays, à la frontière du Nigéria. La population de cette région la plus peuplée du Niger où les terres cultivables se font rares, est une des plus pauvres du pays. Cependant, le département de Kantché, contrairement à d'autres qui présentent des conditions géographiques et socio-économiques similaires, est le seul où un très grand nombre de personnes, en particulier les femmes et les enfants, partent en Algérie, et ce, depuis de nombreuses années. Il semble donc que cet exode massif ait également des causes socio-culturelles. Certains migrants envoient des sommes tout à fait significatives à leur famille, ce qui incite d'autres à partir. Dans différentes villes d'Algérie, les jeunes enfants sont exploités dans la mendicité, d'où le nombre important de femmes voyageant avec un grand nombre d'enfants qui ne sont pas nécessairement les leurs. Certaines femmes font du travail domestique, d'autres se prostituent. Les garçons et les hommes font différents travaux de main d'œuvre non qualifiée. Les parents paient le voyage à leurs adolescents. Alors que l'accord signé initialement prévoyait le rapatriement de 3.000 femmes et enfants et autres personnes vulnérables, de décembre 2014 à août 2016, 44 convois se sont succédés, comprenant un nombre total de 16.585 personnes, dont 11.223 adultes (dont 20% de femmes), et 5.362 enfants (dont 51% de filles). (Source : OIM). Suite à la découverte de 92 femmes et enfants nigériens décédés dans le désert lors de leur voyage du Niger en Algérie fin 2013, ces deux gouvernements ont signé un accord de rapatriement des citoyens nigériens en situation vulnérable en Algérie dans leurs localités d'origine au Niger. Le gouvernement du Niger a demandé l'appui des partenaires techniques et financiers présents dans le pays, lesquels ont répondu à l'appel, en particulier, l'OIM.
2. Objectif de la consultation
Coordonner la planification, la mise en œuvre et le suivi des interventions soutenues par l'UNICEF, en collaboration avec les autres partenaires, visant à prévenir la migration des enfants du département de Kantché vers l'Algérie.
3. Activités spécifiques
3.1 Réaliser une analyse de la situation actuelle
-Obtenir et analyser les résultats de l'étude réalisée par l'OIM sur les tenants et les aboutissants de la migration à Kantché et sur l'exploitation des enfants
-Analyser la base de données de l'OIM sur les localités d'origine des enfants rapatriés d'Algérie, par sexe, tranche d'âge et situation familiale
-Réaliser des entretiens individuels et animer des groupes de discussion avec des rapatriés
-Rassembler les indicateurs de santé, nutrition, eau et assainissement, éducation, état civil et pauvreté disponibles pour ces localités
-Réaliser une cartographie des infrastructures et services existants dans ces localités (écoles, centres de santé, etc…)
-Réaliser une cartographie des interventions actuellement soutenues par les différentes sections de l'Unicef dans ces localités
-Réaliser une cartographie des interventions actuellement soutenues par les autres partenaires techniques et financiers dans ces localités
-Consulter les acteurs clés : gouvernement au niveau local et national (y compris l'Agence nationale de lutte contre la traite des personnes – ANLTP), OIM, autres intervenants
3.2 Proposer des stratégies de plaidoyer, mobilisation de ressources et mécanismes de coordination au niveau local et national
-Proposer des stratégies de plaidoyer auprès du gouvernement
-Proposer des stratégies de mobilisation de ressources, identifier des sources de financement
-Elaborer des propositions de financement à soumettre à des donateurs potentiels
-Proposer des stratégies pour impliquer les autres partenaires techniques et financiers
-Proposer des mécanismes de coordination multi-acteur et multi-secteur au niveau local et national
3.3 Coordonner la planification d'interventions soutenues par l'UNICEF
A partir de l'analyse de la situation actuelle :
-Identifier les lacunes (géographiques et thématiques) dans les actions de chaque secteur d'intervention de l'UNICEF
-Avec chaque section, planifier et budgétiser les actions nouvelles à mettre en œuvre
-Elaborer des propositions de financement des interventions UNICEF
3.4 Appuyer la coordination de la planification multi-acteur et multi-secteur
-Appuyer le gouvernement à définir la composition et les termes de référence des mécanismes de coordination au niveau local et national
-Appuyer les mécanismes de coordination à élaborer une stratégie de prévention de la migration pour le Département de Kantché et à réaliser une planification multi-acteur et multi-secteur
3.5 Appuyer le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre des interventions
-Définir les indicateurs et compiler les données de base et les cibles pour chaque indicateur du plan d'action multi-acteur multi-secteur
-Appuyer le secrétariat des mécanismes de coordination qui suivent la mise en œuvre
4. Résultats/produits spécifiques attendus
Déboursements mensuels liés à la soumission des produits attendus.
4.1 Analyse de la situation et des interventions (1 mois)
4.2 Plan d'action des interventions UNICEF (1 mois)
4.3 Proposition stratégies de plaidoyer, mobilisation de ressources et mécanismes de coordination (1 mois)
4.4 Proposition d'une stratégie de prévention de la migration pour le Département de Kantché (1 mois)4.6 Cadre de suivi et évaluation (1 mois)
4.5 Plan d'action multi-acteur multi-secteur (1 mois)
4.6 Cadre de suivi et d'évaluation (1 mois)
5. Qualifications
-Maîtrise en sciences sociales
-Au moins 8 ans d'expérience de planification, mise en œuvre, suivi et évaluation de programmes multi-sectoriels de développement
-Familiarité, connaissances ou expérience des problématiques de la migration un avantage.
-Excellentes capacités de communication, facilitation, négociation, plaidoyer, organisation et rédaction
-Parfaite maîtrise du français oral et écrit, compréhension de l'anglais écrit.
6. Durée de la consultation
Début : dès que possible.
6 mois renouvelables jusqu'à 11 mois en fonction des besoins, des financements et des résultats de la consultation.
7. Supervision
Le/la Consultant/e sera supervisé/e par le Représentant adjoint. Il/elle travaillera étroitement avec toutes les sections de l'UNICEF, mais de façon plus spécifique avec la section Protection de l'enfant.
8. Rémunération
Les candidats doivent soumettre une offre financière incluant leurs honoraires, leurs frais de subsistance et de voyage international (billet aller-retour en classe économique et trajets aéroport).
9. Lieu d'affectation
Niamey, Niger. Fréquents voyages dans le département de Kantché, région de Zinder. Eventuellement voyages à Agadez et dans d'autres région si nécessaire.
10. Conditions de travail
Le/la Consultant/e devra utiliser son propre ordinateur. Il/elle aura un espace de travail et aura accès aux services du bureau, y compris l'Internet.
L'UNICEF est engagé à promouvoir la diversité et l'inclusion au sein de son personnel, et encourage fortement les candidatures féminines et masculines de toutes origines nationales, ethniques et religieuses, y compris les personnes vivant avec un handicap, de postuler pour devenir un membre de notre organisation.
Seuls (es) les candidats (es) présélectionnés (es) seront contactés.
HOW TO APPLY:
La soumission des candidatures se fait uniquement en ligne en utilisant le lien ci-après :
1ere étape : Création de votre profil
2eme étape : joindre le dossier de candidature qui doit comprendre obligatoirement les éléments à jour suivants :
- une lettre de motivation ;
- un CV ;
- un P11 (Notice Personnelle - disponible sur le websitehttp://www.unicef.org/about/employ/index_apply.html ou le site des Nations Unies) ;
- des copies certifiées des diplômes et attestations de travail.
Au plus tard le : 31 octobre 2016